Décarbonation des procédés industriels à haute température

L’Europe s’est fixé des objectifs climatiques particulièrement ambitieux . Comment y arriver concrètement? La question se pose avec une grande acuité pour l’industrie et en particulier pour les procédés à haute température, au-delà de 300 à 400 °C.

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( Photo: iuriimotov - 123RF )

ENGINEERINGNET.BE - Les objectifs climatiques de l’UE sont en effet ambitieux: réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55% en 2030 par rapport à 1990, neutralité carbone à l’échelle du continent en 2050.

La question consiste aujourd’hui à savoir comment atteindre ces objectifs. S’il est aujourd’hui difficile de répondre précisément, il est par contre certain que tous les secteurs seront concernés.

En ce qui concerne les procédés industriels à haute température, les incertitudes sur les meilleures options à mettre en œuvre restent grandes.

Si certains procédés pourront être électrifiés, d’autres nécessiteront encore l’usage d’hydrogène ou de molécules de synthèse comme l’e-méthane. Dans certains cas, la seule option sera la capture et la séquestration ou l’utilisation du CO2.

Pour apporter des éléments de réponse , un Consortium piloté par l’ICEDD (Institut de Conseil et d’Etudes en Développement Durable) et regroupant ENGIE, LABORELEC, APERAM, le VITO et l’ULB a déposé en janvier 2023 le projet de recherche HEFAISTOS dans le cadre du Fonds de Transition Energétique.  Ce projet porte sur 3 ans.

L’objectif d’HEFAISTOS est d’étudier les différentes possibilités techniques de décarbonation de ces procédés industriels, d’en chiffrer les coûts et d’évaluer comment elles peuvent participer à l'équilibre du réseau de transport d'électricité.

La recherche identifiera également les impacts de l’importation des molécules de synthèse nécessaires à certaines des options technologiques possibles sur notre sécurité d’approvisionnement énergétique.