La transition énergétique exige une adaptation des réseaux électriques

Dans un nouveau rapport, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévient que, sans réseaux électriques adaptés pour connecter les nouvelles capacités de production à la demande, il existe un risque que les transitions énergétiques stagnent.

Mots clés: #CO2, #transition, #électricité

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( Photo: gopixa - 123RF )

ENGINEERINGNET.BE - Pour atteindre les objectifs énergie-climat énoncés à travers le monde, l'AIE estime que la consommation électrique devrait augmenter 20% plus vite au cours de la prochaine décennie que lors de la précédente.

Et la forte progression des filières renouvelables à production intermittente, avec des installations parfois éloignées des lieux de consommation (éolien en mer, parcs solaires dans le désert), nécessite de bénéficier rapidement de davantage de réseaux fiables, plus «intelligents», couplés à d'importantes capacités de stockage.

Pour atteindre les objectifs de transition énergétique à travers le monde, il serait donc nécessaire d'ajouter ou rénover un total de plus de 80 millions de kilomètres de réseaux d’ici 2040, soit l’équivalent de la totalité du réseau électrique actuel.

L'AIE juge «vital» de disposer de ces réseaux modernes et numériques pour garantir la sécurité électrique pendant les transitions énergétiques propres.

L'Agence alerte en particulier sur le fait que près de 3.000 GW de capacités renouvelables sont en attente d'un raccordement aux réseaux, soit l'équivalent de 5 fois les capacités solaires photovoltaïques et éoliennes cumulées connectées en 2022.

Une donnée qui témoigne selon l'AIE du fait que les réseaux deviennent un goulot d’étranglement pour les transitions bas carbone.

Il est souligné que les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables ont doublé depuis 2010 tandis que ceux en faveur des réseaux électriques sont restés relativement stables.

Ce manque d'investissements et d'attention concernant les réseaux représente une menace centrale pour l'atteinte des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Les coupures d'électricité, amenées à se multiplier dans un contexte de sous-investissement, ont par ailleurs déjà un impact économique estimé à près 100 milliards de dollars par an  rappelle l'AIE.