À la découverte de la matière noire avec la mission ARRAKIHS de l'ESA

ARRAKIHS est un satellite de l’Agence spatiale européenne (ESA) destiné à étudier la matière noire. Le lancement est prévu en 2030. Placé sous la responsabilité scientifique de l’EPFL, ARRAKHIS vient de passer avec succès la phase de définition du projet.

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( Photo: © 2023 Martinez, Delgado et al. )

ENGINEERINGNET.BE - Certaines étoiles témoignent des premiers stades de formation de l’Univers et peuvent appartenir aux premières galaxies, dites naines.

Ces structures sont très peu lumineuses et sont dominées par la matière noire, qui est détectée gravitationnellement mais est invisible.

L’identification et la caractérisation de ces courants et galaxies naines nécessitent des stratégies d’observation spécifiques et ciblées.

Ces dix prochaines années, la deuxième mission spatiale de classe F de l’ESA, appelée ARRAKIHS, recherchera ces structures, car elles sont essentielles pour percer les mystères de la matière noire. L’ESA intègre ARRAKIHS en mission de classe F, où F signifie fast (en français, rapide).

Les membres du consortium européen ARRAKIHS ont travaillé de concert l’année dernière pour achever la première phase de l’étude de la mission, appelée phase zéro.

Le 27 septembre, ARRAKIHS a franchi sa première étape, l’«examen de la conception de la mission», donnant au consortium ARRAKHIS et à l’équipe d’étude de l’ESA le feu vert pour passer aux phases suivantes du projet.

Le satellite en orbite basse ARRAKIHS (acronyme de Analysis of Resolved Remnants of Accreted galaxies as a Key Instrument for Halo Surveys, en français «Analyse des vestiges de galaxies accrétées comme instrument clé pour l’étude des halos») cherchera à percer l’un des secrets les plus grands de la physique moderne: Quelle est la nature de la matière noire?

ARRAKIHS ciblera  environ 75 galaxies analogues à la Voie lactée. Les structures ciblées sont si peu lumineuses qu’il est important de les observer depuis l’espace, loin de l’atmosphère terrestre.

Chaque galaxie sera observée pendant 150 heures au total et leurs structures seront caractérisées dans les moindres détails. (Auteur: ESA + EPFL - Source: EPFL)